Coronavirus : Deux millions de morts « probables » si on ne fait pas tout contre la pandémie

Coronavirus : Deux millions de morts « probables » si on ne fait pas tout contre la pandémie

Deux millions de morts de la COVID-19, soit le double de ceux qui ont été tués jusqu’à présent par le nouveau coronavirus, est un chiffre « très probable » si tout n’est pas fait pour combattre la pandémie, a affirmé vendredi un haut responsable de l’OMS.

«  Si nous ne faisons pas tout ce qui est possible, le nombre dont vous parlez (2 millions, NDLR) n’est pas seulement envisageable mais malheureusement très probable  », a répondu le directeur des Situations d’urgence de l’OMS, Michael Ryan, interrogé lors d’une conférence de presse.

« Si nous ne continuons pas à faire plus, à évoluer, dans la nature et l’échelle et l’intensité de notre coopération, alors oui, nous allons observer ce nombre et malheureusement même (un nombre) plus élevé. Le temps de l’action est maintenant », a ajouté M. Ryan.

« Il ne s’agit pas seulement de tester et tracer, pas seulement (d’effectuer) les soins médicaux, pas seulement (d’appliquer) la distanciation sociale, pas juste (de travailler sur) les vaccins, faites tout cela à la fois », a martelé M. Ryan.

Nombre terrible

« Un million est un nombre terrible et il nous faut bien y réfléchir avant d’envisager un deuxième million », a souligné M. Ryan. La pandémie de COVID-19, qui a démarré à la fin 2019 en Chine avant de se répandre au fil des mois dans le monde entier, est en passe, dans les jours qui viennent, de franchir la barre du million de morts. Plus de 32 298 410 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués mais le nombre d’infections est jugé bien plus élevé, de nombreuses personnes échappant à un recensement.

Le monde a encore enregistré le nombre record de 2 millions d’infections confirmées la semaine dernière, selon les chiffres publiés dimanche par l’OMS. En revanche, globalement le nombre de mort a diminué sur la même période.

Actions multilatérales

Sur le Vieux continent, l’OMS souligne que les situations sont diverses d’un pays à l’autre et que l’augmentation des cas est en partie liée à une plus grande vigilance, mais a souligné Maria Van Kerkhove, responsable de la gestion de la COVID-19, « ce qui est inquiétant pour nous c’est l’augmentation du nombre d’hospitalisations, une augmentation du taux d’occupation des lits et des services de soins intensifs  ».

Une situation qui pourrait encore être compliquée par le début de la saison de la grippe, qui pourrait encore engorger des systèmes de soins déjà à la limite de la surcharge. « Sommes nous déterminés à mener les actions multilatérales, l’action collective mondiale pour prendre le contrôle de ce virus plutôt que de laisser le virus contrôler nos vies ? », a lancé Michael Ryan.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a pour sa part mis en garde ceux qui misent tout sur un vaccin. «  Notre message c’est que tout en travaillant sur les vaccins, nous devons travailler toujours plus dur avec les outils que nous avons déjà à notre disposition », a-t-il lancé, soulignant que cela avait permis à certain pays de maîtriser l’épidémie.

« Quand vous utilisez ces outils déjà disponibles vous sauvez des vies maintenant […] vous ne pouvez pas sauver les gens aujourd’hui simplement en priant ou en travaillant seulement sur des vaccins qui ne viendront que plus tard », a-t-il insisté.

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