Crise dans le handball gabonais : l’indignation de toute la communauté sportive

Crise dans le handball gabonais : l’indignation de toute la communauté sportive

Il y a encore quelques années, cette discipline était l’une des rares à mieux fonctionner et depuis le départ du docteur Nicole Assélé, tout est tombé en ruine. Des acteurs de le discipline aux candidats déclarés en passant par les observateurs des sports au Gabon, tous sont indignés de cette situation de blocage qui n’honore pas la discipline dont les premiers à subir ces affres sont les athlètes. Nous avons tendu notre micro à plusieurs d’entre eux tout milieu confondu, voici leurs réactions.

Jean Claude Nounamo, directeur de publication à Gabonallsport

Jamais le handball au Gabon n’a présenté une telle figure. Nous pensions à un véritable décollage de la discipline après la Can 2018 mais on se rend bien compte du contraire. Les présidents de la Fegahand et de la Lineph montrent à face du monde qu’ils n’étaient que les porteurs de sacs de Nicole Assele qui a dirigé cette fédération avec brio. Tout simplement regrettable.

Et il faut que les handballeurs comprennent qu’ils sont eux-mêmes la solution à leur crise actuelle. Voilà Mr. 

Aurel Mabika, candidat déclaré

Le handball est malade depuis plus de 2 ans et c’est n’est un secret pour personne et la pandémie sanitaire la Covid-19 vient enfoncer un peu plus cette discipline qui a fait des beaux jours des sports de mains dans notre pays.

Merfunt Kassa, candidat déclaré

Le handball est entrain de connaître une situation de pourrissement à cause des présidents sortant de la Lineph (ligue nationale) et de la Fegahand qui veulent en faire leur titre foncier. Ils peuvent encore se montrer responsables, en fixant le chronogramme des assemblées générales électives dans les meilleurs délais et afin qu’ils essayent de sortir par la moyenne porte.

Fréderic Nancy Pagna, journaliste à Gabon Télévision

Le handball gabonais à l’agonie. Plus de compétitions nationales depuis 2018. Des générations de joueuses et joueurs sacrifiées. C’est une situation incompréhensible, illogique et surtout désolante trois ans après avoir organisé avec succès à Libreville le championnat d’Afrique des nations.

Ruffin Essono, vice-capitaine des Panthères

Le handball est dans une léthargie absolue. Nous aurions dû profiter de la période covid19 pour toiletter les textes, extraire tout ce qui ne cadre plus avec la pratique actuelle du handball.

Comment comprendre que rien ne se fait, même pas une simple réunion de tous les acteurs pour faire le diagnostic et mettre en place un cadre qui nous permettra de pratiquer notre discipline dans un environnement sain et une atmosphère apaisée.
Dans cette affaire nous sommes tous responsables, fédération, ligues et clubs.

J’exhorte la fédération à rassembler tous les acteurs autour d’une table, tout en respectant les mesures barrières. Le mutisme dans lequel nous sommes est inquiétant.

Jean-Pierre Etoughé, entraineur de stade Mandji et de l’équipe nationale A
Je pense qu’il faut un nouveau vent pour insuffler une dynamique nouvelle.

Wilfried Bourobou, journaliste à Radio Emergence

Le problème du handball gabonais est plus profond qu’on ne l’image. Certains observateurs estiment que la discipline est prise en otage par un bureau sortant qui, manifeste la volonté de ne pas passer le flambeau. La tutelle gagnerait à envisager un comité de normalisation pour toiletter les textes, et réorganiser la discipline. Pour que vive le handball gabonais aux bénéfices des acteurs.

Nyama Sousa, joueur et entraineur de Réveil DH

Pour ma part je pense que le handball est en très grande difficulté, le premier problème c’est le découragement de certains formateurs qui ne sont pas encouragés par les instances dirigeantes en l’occurrence la fédération gabonaise de handball. Après il y a la mauvaise gestion de la fédération, des ligues provinciaux et la ligue nationale d’élite et professionnel de handball. Aussi la direction technique nationale est inexistante.

Par conséquent le handball au-delà de la pandémie souffre du manque de volonté, d’organisation et d’objectifs nationaux et internationaux aucune vision réelle sur la formation des formateurs et des jeunes.

François Binet, directeur de publication de Gabonsportevents

Avec la mise en place du pôle d’excellence pour handball on avait vite fait de croire que cette discipline prendrait son vol. 5 ans après quel bilan ? Zéro pointé.
Ensuite, il y a eu la CAN organisée par la Gabon, là encore on c’était fait de faux espoirs en disant qu’après l’organisation d’un tel événement le retombés seraient positifs. Mais hélas, un échec total et d’ailleurs la composition de l’équipe nationale du Gabon trahissait déjà des lendemains incertain avec l’arrivé des naturalises à la hâte. Aujourd’hui le handball comme la majorité des disciplines sportives au Gabon est à la ramasse.

Kennedy Oondo Mba, journaliste à AGP
Chaotique. Tout simplement.

Pépéh Ndong Meyo, chroniqueur à Urban FM

Très déçu par la situation actuelle du handball gabonais qui n’a pas su profiter des retombés de de la Can organisée au Gabon.

Jean Paulin Allogo, correspondant de l’Union, et de Radio Gabon à Port-Gentil
Je constate que la fédération gabonaise de handball et la lineph ne s’accordent pas jusque-là. Nous attendons depuis belle lurette les assemblées générales qui ne viennent toujours pas, malgré les cris d’alarme lancés par des clubs. Que dire championnat semi-professionnel qui ne peut démarrer dans les meilleures conditions. Le Gabon, sauf si je ne suis pas informé, est le grand absent des compétitions internationales notamment chez les jeunes, Quel gâchis !!!

Ulrich Corso Sima, journaliste au Sportif

Un sentiment d’amertume, cinq années en arrière, le handball était devenu la deuxième discipline après le football, après une très prestation lors de la Can organisé chez nous. Cette équipe qui avait besoin du soutien des autorités s’est vue abandonnée par la tutelle. C’est le premier acte de divorce entre la tutelle et cette discipline qui trouvait son financement auprès de Nicole Assele. Vient s’ajouter au malaise qui sévit l’ensemble des fédérations, le manque de financement étatique aux sports. L’heure est donc à la réflexion par ces acteurs pour un nouveau départ.

Herman Mapessi, acteur de la discipline à Koula-Moutou

Il meurt tout doucement et nous assistons à cette mort sans réaction de la fédération, du ministère malgré la pandémie de la covid 19.

Fabrice Guitrie, journaliste à Le Gabonsportif

Rien n’à dire le handball gabonais a flanché. Nous avons des dirigeants qui jouent les premiers rôles négativement sur des réseaux sociaux et des sportifs qui peinent à s’y faire une place au soleil ! Telle est la réalité à double visage du handball gabonais à l’échelle des équipes nationales féminine ou masculine et surtout un semi-professionnel décevant.

Un ’’décalage’’ reconnu de tous et décrié par certains aux explications diverses ; mais que tout le monde dit s’accorder à vouloir rectifier. Car monsieur Ange Makilat représente un mauvais casting de la part de Nicole Asselé.

Cette situation va encore durer pour combien de temps ? ’’Il nous faut nécessairement repenser notre politique de handball’’. Cela passera d’abord par la formation des dirigeants, formation des jeunes avec la réinstallation d’un vrai centre national d’entraînement plus performant que le pôle cadet.

Vivement les autorités sportives (tutelle et comité olympique) et le bureau fédéral trouvent la solution car les sportifs sont à l’abandon.

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